Nicolas LAUGERO LASSERRE est un des grands collectionneurs de street art en France: la rencontre avec
l'oeuvre, avec l'artiste, dans la rue ou l'atelier. Tous ces événements qui font un Evénement.
Rencontre par mail F.Senaud. Octobre 2014
Franck Senaud :
Nous avons abordé, lors de ta venue, les débuts de la constitution de ta collection, j'aimerai te questionner sur le rapport du street art à la rue et sur ton rapport à la rue.
Combien environ possèdes-tu d'oeuvres ?
Nicolas LAUGERO LASSERRE:
300 œuvres environ dont de nombreuses sérigraphies.
FS:
Et comment aujourd'hui en trouves-tu de nouvelles ?
NLL:
Soit auprès des artistes en direct quand ils n'ont pas de galerie ou en galerie et vente aux enchères.
FS:
Tu disais voyager même dans le but d'en rencontrer, comment ces informations t'arrievent-elles ?
NLL:
Il y a aujourd'hui des centaines de festival d'art urbain en France et dans le monde. Nous les trouvons sur les site de steet art et dans graffiti art magazine.
Voici par exemple un article que nous avons publiés sur le sujet : ICI
FS:
Tu veux dire que ce n'est pas dans la rue que tu découvres ces oeuvres donc, mais qu'elles sont rentrées dans un parcours exposition-vente plus classique du marché de l'art?
Et que la partie visible, dans la rue, n'est qu'un morceau de la production de ces artistes et donc de l'achat ?
NLL:
On achete rien de la rue. Mais c'est la qu'on découvre les artistes.
Ils ont presque tous une production d'atelier en parallèle.
FS:
Tu as, lors de la mise en place scénographique de l'exposition de ta collection à Créteil, imaginé d'associer une oeuvre en atelier avec en vis-à-vis une photographie d'une intervention dans la rue de ces mêmes artistes (parfois il y a de belles différences)
NLL:
Il s'agit de faire un parallèle pour les visiteurs entre les œuvres dans la rue et le travail d'atelier, de marché.
L'idée est de montrer comment la créativité de ces artistes se décline d'un support à l'autre.
FS:
Comment en as-tu eu l'idée de cette commande à un photographe?
Et comment l'as-tu pensé cette installation ?
NLL:
Cette idée est venue du questionnement des visiteurs sur mes expositions précédentes. C'était toujours réducteur de ne montrer qu'une part de la création.
On dit de la photographe Roswitha Guillemin qu'elle est la Martha Cooper Française. Elle suit de très près la scène street art et se passionne pour le mouvement.
FS:
Tu as passé commande de photos à Roswitha Guillemin ou as-tu pioché dans sa collection d'images ?
NLL:
J'ai pioché avec elle dans photos.
FS:
Je reviens sur ton travail de commissariat et sur cette idée d'explication purement visuelle: tu sembles ne pas souhaiter de textes explicatifs ?
NLL:
Le grand public lit souvent peu les texte en dehors des cartels. Dans le cas présent l'explication visuelle me semblait évidente.
PREFIGURATIONS est aussi une association evryenne.
ICI